Comment battre le Mal. Résumé du traité en 9 volumes d'Olive

ça en jette comme titre hein ?

Bon, oui, fallait que je continue sur notre petite discussion fort interressante de l'autre fois hein. Parce que je parlais avec un ami, dont je tairais je nom, et tout d'un coup ! BLAM ! Dans ma tête ça m'a fait comme un choc. Mais c'est bien sur. J'ai compris ce qu'il manque à l'attirail du propagandiste kralandais bien punk sur les bords. Une arme contre le Mal.

Alors non, je ne suis pas là pour parler d'un quelconque 5e élément de je sais pas quel empire. Un empire, il n'y en a qu'un, et c'est l'Empire !

Alors commençons par le commencement. Vous connaissez la ranguaine ? Cigare, fenouil et champagne sont les accessoires indispensables pour suivre un enseignement, aussi modeste soit il.

Ainsi donc, tout commence dans ce livre indispensable : "La Révolution Brune" du Maréchal Hoogie bien sur. Vous savez, le frère au Docteur No. Vous savez pas ? Bah, ça fera l'objet d'un cours prochain alors. Mais bon, dans cet ouvrage, on trouve ceci en introduction :

Les scientifiques d'aujourd'hui commencent à découvrir ce qui a toujours été une évidence pour tout les méchants de l'histoire de l'humanité, c'est à dire que l'univers est né du Chaos. Le Chaos fut créateur et destructeur de tout plein de chose, l'univers n'était alors qu'un immense jeu de hasards qui se construisait et s'anéantissait sans véritables raisons. Ce jeu de hasards créa notre bonne vieille planète, mais de ces hasards, l'imprévu des imprévus est aussi arrivé, l'Ordre fut ainsi créé. L'Ordre est une force qui cherche à détruire le Chaos dans son essence même, dans sa spontanéité et sa grandeur. Indirectement, sans s'en rendre compte, l'Ordre détruit notre univers dans son essence même. Cet Ordre fut le créateur de l'évolution sur terre en imposant sa logique que seul les mieux adaptés pour combattre le Chaos puissent survivre.

C'est ainsi que commença l'interminable conflit entre les forces de l'Ordre, c'est à dire du bien, et celle du Chaos, c'est à dire du mal. L'humanité fut crée dans ce contexte. L'ordre donna à l'homme son sens de l'organisation, il lui donna ses lois, il lui donna ses sociétés, il lui donna sa raison, il lui donna sa logique et il lui donna la volonté de faire le bien pour maintenir toute ces organisations. Le Chaos pour détruire cet esprit de société donna à l'homme son orgueil, son individualisme, sa volonté d'accumuler les richesses, son esprit de contestation contre la société et la volonté de faire le mal pour améliorer son propre sort. L'humanité devint ainsi le principal champ de bataille du combat entre le bien et le mal.

L'ordre sut assez vite prendre le dessus sur le chaos, justement car celui-ci n'ayant aucune organisation, il se combattait en même temps qu'il combattait le bien. Mais une poignée d'individus éclairé sur les dangers d'une victoire des forces du bien se réunirent pour trouver un moyen de combattre le bien de façon plus efficace. Ils fondèrent ainsi l'Organisation des peuplades germaniques méchantes, premier ancêtre de l'Empire Brun et surent, en employant quelques moyens traditionnellement utilisé par les forces du bien, comme la coordination et la solidarité entre méchant, mettre un terme au plus grand empire contrôle par les gentils, l'empire Romain. Cet empire ne sut résisté aux attaques coordonnés des peuplades germaniques méchantes combiné a sa corruption intérieure.

Vous êtes toujours avec nous ? Aucun bourreau de Police à l'horizon ? Je suis une intellectuelle de resistance. Subversive dirait-on en Empire. Différence léxicale dont je parlais l'autre jour. Bref.

Que comprenons nous dans ce texte ?
Bien sur, le Mal est là, le Bien arrive, bataille tout ça.
Le Bien prend le dessus sur le Mal désorganisé par essence.
Le Mal prend le pas sur le Bien en usant des armes du Bien.

C'etait la prémière lecture.

En cherchant un peu plus, un point s'est eclaircit dans mon esprit.

Il est dit que le Mal se combattait naturellement. C'est assez remarquable en Empire. Mais l'autorité maintient une cohésion forcée par la loi et la menace de l'esclavage.
Mais il n'en reste pas moi que les propres armes du Mal l'acheve efficacement contre lui même.

Mais j'ai comme l'impression que l'idée même d'y penser est taboo. Du moins je ne trouve pas officiellement la réponse du Bien.
Car il semble qu'il utilise aussi le Mal à ses propres fins. On peut l'accepter ou le refuser. Mais peut on déjà le reconnaitre ?

Le bon punk graffitiste use t-il des armes du Mal pour répandre le BU ?

Bref, une bien vaste question que ce pose une kralandaise toute fraichement arrivée d'une terre où décidemment on reflechit pas toujours de la même manière.

Il y a une chose que je comprends mal. Le bien, le mal, tout ça... leur lutte... d'accord.
Mais quid de la Raison ?
La Raison n'est qu'une émanation du bien selon toi ?
Et quid de la Vérité ?

Pour moi, la Vérité et la Raison, qui s'incarnent dans l'Histoire, sont par-delà le bien et le mal les vraies valeurs graffitiques.

Mais reprenons ton exemple. L'empire romain avait beau être le représentant du bien, il a fini par succomber. L'Histoire a donc trancher contre lui. Par ailleurs, tu précises qu'il était largement corrompu. Le Bien corrompu, c'est donc que le Mal était en lui - et pas à son service.
Et de même, c'est en mettant le bien en lui que le Mal a cru remporter une victoire. Mais le bien dans le Mal des peuplades germaniques n'étaient pas à leur service. Il constitue une subversion bénéfique au sein du mal, comme il existait une corruption maléfique au sein du bien.

C'est un peu comme une dialektique implacable. De toute façon, ni l'un ni l'autre des deux termes n'était réellement graffitique - d'où dépassement, et on arrive après quelques détours au réel Etat graffitique, par-delà du bien et du mal : la Républike et les Elus.